HAUT CHANT DU TOTAL AMOUR
WIE DEN DUFT DER
ROSEN
Roselei Roselei
allerlei ja
allerlei
wohnt in meinem
Herz.
Aber du mein Kind,
du mein irdischer
Engel,
du bist mein
tiefster Schmerz
denn deine unschuldige
Schönheit verweht der Wind
wie den Duft der
Rosen
im kurzen Lenz des
Liebkosen.
COMME L’ODEUR DES ROSES
Roseli Roseli
mille et mille soucis
habitent mon cœur-
mais toi mon enfant
toi mon ange terrestre
tu es mon plus profond tourment
car ton innocente beauté le vent la disperse
comme l'odeur des roses
dans le court printemps des caresses
WIA DR DUFT VU DA ROSA
Roseli Roseli
àllerlei ja
àllerlei
wohnt in mim
Harz-
Awer dü mi Kend
dü mi ardischa-Angel
dü besch mi
tiafschter Schmarz
denn dini
unschuldiga Scheenheit verwahjt dr Wend
wia dr Duft vu da
Rosa
im kurza
Friajjohr vum Liabkosa
LORELEI LORELEI
Où que j'aille
Lorelei Lorelei
j'entends ta voix
ta voix de brume et de soie
Lorelei Lorelei
où que j'aille
j'entends ta voix
ton étrange voix
Lorelei Lorelei
ta voix ensorcelante
de légende d'autrefois
LORELEI LORELEI
wohin ich gehe
Lorelei Lorelei
höre ich deine Stimme
deine Stimme von Nebel und Seide
Lorelei Lorelei
wohin ich gehe
höre ich deine Stimme
deine seltsame Stimme
Lorelei Lorelei
deine bezaubernde Stimme
von Sagen alter Zeiten
LORELEI LORELEI
wohin ich gehe
Lorelei Lorelei
höre ich deine Stimme
deine Stimme von Nebel und Seide
Lorelei Lorelei
wohin ich gehe
höre ich deine Stimme
deine seltsame Stimme
Lorelei Lorelei
deine bezaubernde Stimme
von Sagen alter Zeiten
LORELI
Wu ech gàng
heer i dini Stemma
Loreli Loreli
dini Stemma vu Nawel un Sida
wu ech gàng
Loreli Loreli
heer i dini Stemma
dini seltsàma Stemma
Loreli Loreli
dini bezàïbernda Stemma
vu Sàga üs àlta Zita
*
La poésie est un acte de foi, un cri
dans le vide abyssal du monde.
Désir le plus profond : vivre
l’absolue poésie, l’écriture-lumière, l’écriture-feu, l’écriture-ténèbres.
Frères et sœurs en poésie : Sappho, Jean de la Croix, Novalis,
Hoelderlin, Emily Dickinson, Baudelaire, Rimbaud, Trakl, Essenine, Artaud, Celan, Pasolini…
N'être plus que poésie, jeu entier de ténèbres et de lumière, à travers toutes les sensations, tous les sentiments, toutes les formes, toutes les tonalités, tous les langages.
N'être plus qu’entier Dire-Vie.
Chant pluriel de la
vie mettant en œuvre tout le registre verbal, toutes les langues, tous les arts. Dessein de poésie totale.
De véhicule des
banalités courantes, des certitudes ordinaires, le langage se mue en milieu
sacré, toujours en déséquilibre, irradiant, sans lieu, sans repos, pur espace
poïétique.
Chant profond, CANTE JONDO, diafes ad vum Lawa, tiefes Lied vom Leben.
Le désir veut l’essentiel. Le désir est habité par l’absolu. Il ne se contente jamais. Les perversions sexuelles constituent une des expressions les plus manifestes de cette quête inapaisable.
La chair ne cesse de brûler.
Rêves de caresses interdites, d’étreintes impossibles.
Pourchas de Dieu à travers la chair.
*
Ce que l’être humain cherche au fond du sexe, de l’alcool,
de la drogue…, c’est Dieu, l’absolu qu’on ne peut jamais atteindre en ce monde.
*
Notre cœur ne peut se contenter d’un amour fini. Tout amour
veut l’infini. Tout désir est au fond désir de l’absolu, désir du divin.
*
La sagesse ordinaire consiste à
se contenter du fini. Mais cette sagesse ne nous satisfait pas. Une folie nous
habite qui envers et contre tout nous fait désirer l’infini.
*
Le désir veut Dieu, la plénitude,
l’impossible, y compris les désirs pervers. C’est dans la transgression que le
pervers fait l’épreuve de l’impossible.
*
Le monde manifeste l’évidence de la finitude. Les étoiles et
les vivants naissent et meurent. L’infini n’habite que dans notre cœur. Je
regarde en face l’évidence de la mort des soleils et lui oppose la folie du
désir d’infini qui m’habite.
*
unter den schweren Dächer
von Flügeln Blättern überflutet
manchmal deckt plötzlich der Wind das Leintuch auf
*
SOURCES
Amour/Apollinaire/Aragon/Baiser/Bataille/Bible//Brel/Breton/Cantique des cantiques/Caresse/Chair/Clerc/Désir/Eluard/Erotisme/Exstase/Ferré/Feu /Gainsbourg/Hugo/ Lawrence/Louÿs/Lust/Luxure/Musset/Nerruda/Passion/ Pétrarque/Ronsard/Sade/Sappho/Verlaine/Volupté
Sexe : enfer et paradis, ordure et extase, tourments et
délices.
*
L’amour physique mêle le plus animal et le plus sublime.
*
La beauté de l’union charnelle ne
s’illumine que dans l’espace d’un amour plus grand que l’attirance purement
physique.
*
Il ne s'agit pas de nier les
pulsions, il s'agit de les intégrer au Jeu de la Parole. Le corps pulsionnel,
la chair, se fait demeure du Verbe. L'esprit se greffe sur le corps, l'anime.
Il n'est pas substance à côté du corps, il est la dynamique ouvrant la
pulsionalité à la découverte du monde et à la rencontre des autres. L'homme,
animal ouvert.
*
le bleu funèbre chante en moires de corruption
dans les antres de vos nudités adolescentes
filles des mers
les guerres aux plumages d'aigles
passent entre vos cuisses impudiques
ô ménades précoces ô bêtes impubères
neige d'encre de vos gémissements
délectables bouches
doigts de braise aux subtiles caresses
barques de lait de vos périnées de jeunes laines d'ombre
Glutfingern von feinen Liebkosen
*
spongieuses immensément journées des crimes délicieux
arôme du venin volcanique des coïts sous les brises d'Aorasie
proue suave s'enfonçant dans la brume orange des plaisirs
poutre de lave fichée au centre
dans le miel des cuisses écartées
*
*
der Schnee brennt mitten der Orgie
das Fleisch der Finsternis opfernd
die dunkle Wollust ist ein puren Schrei
die Todesruhe zerreisend
*
Jadis sur les couches de noire incandescence,
ô délices dissimulées au plus secret de la nuit,
longues langueurs ciselées
sous les lourdes toitures
envahies d'ailes, de feuilles,
vautours de la volupté
lacérant les chairs,
rouges assauts, toute honte refoulée,
toute borne franchie,
odorante fraîcheur de forêt, de neige éblouie,
éclats dans les déchaînements impudiques.
Parfois le vent soudain soulevait les draps
et exposait aux étoiles
la nacre de la nudité d'orage.
früher auf Betten von schwarzem Feuer
ô Wollüste versteckt im geheimsten Geheimnis der Nacht
*
Charité : aimer la nudité de l’être humain, la mienne,
la tienne. Aimer l’autre comme moi-même, vivant nu, perdu dans ce monde
impossible.*
le bleu funèbre chante en moires de corruption
dans les antres de vos nudités adolescentes
filles des mers
les guerres aux plumages d'aigles
passent entre vos cuisses impudiques
ô ménades précoces ô bêtes impubères
neige d'encre de vos gémissements
délectables bouches
doigts de braise aux subtiles caresses
barques de lait de vos périnées de jeunes laines d'ombre
Glutfingern von feinen Liebkosen
*
spongieuses immensément journées des crimes délicieux
arôme du venin volcanique des coïts sous les brises d'Aorasie
proue suave s'enfonçant dans la brume orange des plaisirs
poutre de lave fichée au centre
dans le miel des cuisses écartées
*
entre nu(e) dans la nuit et danse avec ton ombre
à travers la ténèbre illumination sombre
soleil de l'ardente inconnaissance
nackt tritt ein
in die Nacht und tanze mit deinem Schatten
durch die
Finsternis dunkle Erleuchtung
Sonne der glühenden Unwissenheit*
la neige brûle au milieu de l'orgie
offrant la chair à la ténèbre
la sombre volupté est un pur cri
déchirant le calme funèbre
der Schnee brennt mitten der Orgie
das Fleisch der Finsternis opfernd
die dunkle Wollust ist ein puren Schrei
die Todesruhe zerreisend
*
Jadis sur les couches de noire incandescence,
ô délices dissimulées au plus secret de la nuit,
longues langueurs ciselées
sous les lourdes toitures
envahies d'ailes, de feuilles,
vautours de la volupté
lacérant les chairs,
rouges assauts, toute honte refoulée,
toute borne franchie,
odorante fraîcheur de forêt, de neige éblouie,
éclats dans les déchaînements impudiques.
Parfois le vent soudain soulevait les draps
et exposait aux étoiles
la nacre de la nudité d'orage.
früher auf Betten von schwarzem Feuer
ô Wollüste versteckt im geheimsten Geheimnis der Nacht
unter den schweren Dächer
von Flügeln Blättern überflutet
manchmal deckt plötzlich der Wind das Leintuch auf
*
L'AMOUR EST IMPOSSIBLE
L'amour est impossible, impossible, impossible,
ô ma nocturne sœur, jamais l'âme n'aborde.
L'amour n'est que famine et feu inextinguible,
chemin de nostalgie jusqu'au cœur de la mort.
L'amour est impossible, impossible, impossible,
ô ma nocturne sœur, jamais l'âme n'aborde.
L'amour n'est que famine et feu inextinguible,
chemin de nostalgie jusqu'au cœur de la mort.
DIE LIEBE IST
UNMÖGLICH UNMÖGLICH UNMÖGLICH
Ô MEINE NÄCHTLICHE SCHWESTER DIE SEELE KOMMT NIE AN
Ô MEINE NÄCHTLICHE SCHWESTER DIE SEELE KOMMT NIE AN
DIE LIEBE IST NUR
HUNGER UND UNAUSLÖSCHLISCHES FEUER
WEG DER SEHNSUCHT BIS INS HERZ DES TODES
WEG DER SEHNSUCHT BIS INS HERZ DES TODES
SOURCES
Amour/Apollinaire/Aragon/Baiser/Bataille/Bible//Brel/Breton/Cantique des cantiques/Caresse/Chair/Clerc/Désir/Eluard/Erotisme/Exstase/Ferré/Feu /Gainsbourg/Hugo/ Lawrence/Louÿs/Lust/Luxure/Musset/Nerruda/Passion/ Pétrarque/Ronsard/Sade/Sappho/Verlaine/Volupté
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