La malheureuse phrase du Pape
François sur le prétendu enseignement de la théorie du genre à l’école en
France a relancé le débat concernant la conception de la sexualité.
Comme en cosmologie à
l’époque de Galilée, l’Église catholique a sans doute à opérer une conversion à
propos de l’approche de la sexualité humaine. Elle reste à une image
naturaliste de la sexualité et en dénie la profonde structuration psychique et
socio-culturelle mise en évidence par les sciences humaines depuis un siècle.
La pensée catholique a à clarifier et à assouplir sa doctrine de l’être humain
sexué. Comment peut-elle en rester à un dogmatisme naturaliste, elle qui
conçoit le corps humain comme lieu de l’incarnation de l’Esprit et non comme simple
produit de la nature ?