16.8.15

LABYRINTHE DES JOURS 1995




1995

29.3. Voie : dénudation et abandon, exposition à l’Esprit. 

RIVETTE : Jeanne d’Arc, les Batailles.

Méconnu : Henri Petit, aphoriste estimable.


19.7. Avec L, cherchons des joncs dans la forêt de la Thur transformée en vraie jungle. Roses trémières au bord du chemin allant vers l’étang de pêche. Cueillons aussi quelques poignées d’épis de blé.

Ayant traversé des masses d’orties, je ressens des fourmillements dans mes jambes maintenant que je suis revenu m’asseoir à ma table d’écriture au verger. Dans le jardin d’à côté, une grosse fille blonde, sorte d’adipeuse walkyrie en maillot de bain noir, est assise au bord d’une piscine aux carrelages bleus.

Dire l’énorme drame du XX° siècle et l’énorme interrogation concernant les siècles prochains. Comment sortir de la crise de la Modernité ? En tout domaine, l’homme bute aux limites. Comment poursuivre la route. ?


15.8. Longue promenade à travers les prés avec L et JG. Cueillons des mûres. Faisons un bouquet de fleurs jaunes. Limaces sur les chemins.


30.I0. L me raconte son rêve de la nuit passée. Le père G est revenu vivre à Montreuil, dans la maison quasi vide. Père, Suzanne et L se trouvent dans le métro. Père fait une chute et il faut faire venir une ambulance. L ajoute : « Une bonne Antillaise ferait en ce cas lire une messe, le mort ayant sans doute besoin de quelque chose…Mais je ne suis pas une vraie Antillaise… ».

7.11. Je désire à la fois la plus grande simplicité et la plus grande incandescence, l'extrémisme de l'esprit d'enfance et l'extrémisme de la poésie. 

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