1.12.15

LABYRINTHE DES JOURS 1985




1985




JANVIER

Impasse des idéologies politiques. Qu'est-ce qui succédera à la domination des discours politiques?
Mort des valeurs profanes, politiques. Entrons-nous vraiment dans l'ère du nihilisme?
Interminable mort de Dieu, c.à.d. de toute valeur, céleste ou terrestre.
La Modernité est le règne des valeurs terrestres. Celles-ci aussi sont entrées en décomposition.
Fin de la Modernité. Nihilisme absolu.
Communisme, fascisme : des tentatives pour rétablir des valeurs à adorer.
La vraie transvaluation dépassera toute valeur à adorer, toute idole.
L'heure véritable du judéo-christianisme, dégagé de ses propres idolifications. Religion pure de la personne.



27.1. Je ne peux penser que ce monde si familier un jour je n’y serai plus présent.

9.2. Départ pour les Alpes (Onnion).

10.2. Perte du portefeuille dans le train Lyon-Annemasse-Genève.

AVRIL

 3.Tous ces entre-deux qui envahissent la littérature : Joyce, Beckett,

Kafka, Ionesco, Césaire, Senghor...

Alsacien : Français de l'extérieur, comme les Corses, les Bretons, les
Kanakes, les Québecquois, les Occitans, les Basques, les Antillais, les
Maghrébins, les Sénégalais et autres Africains...



7. Père K décline de plus en plus. Nous devons nous préparer à sa fin.
Las parfois de ce harassant travail de pensée, véritable toile de Pénélope sans cesse défait et toujours à refaire.
8.Quand on a trouvé le Christ comme centre, il éclaire tout. Ainsi on a trouvé le centre et retrouvé le tout, autrement.
.Dire la foi. Le vêtement langagier peut changer selon les époques, mais le coeur de la foi, la vérité vivante de l'Amour reste à jamais inchangé.
Les problèmes de forme deviennent secondaires quand on a conscience que l'essentiel est de dire infiniment l'Amour.
10. Incroyable force des petites plantes fragiles perçant le macadam.
14. Plongé dans mes amas d'écriture (années 50, 60). Long travail de l'âme, lente découverte du Christ.
17.4. H. Relation de confiance réciproque.
Louveteau. Peur qu’il se fasse agresser.
H découche rarement.

25.
Aucun penseur n'a raison absolument ; chacun éclaire un pan de l'infinie
réalité. C'est pourquoi il est vain d'opposer les penseurs les uns aux autres.

Je n'aime vraiment que les êtres marqués par l'éclat de l'absolu.


28.8. Départ des R.

Toute notre existence n’est faite que d’idolâtries cachant la mort.

J’aime les saisons tristes parce qu’elles alimentent mon fond de mélancolie. L’été à la longue me désespère.

Du christianisme, je n’ai encore quasi rien vécu. Je reste sur le seuil, distrait par la vie.
(25.3.2014. Ne reste-t-on pas toute sa vie aux abords du grand Mystère ? )

29.8. Après-midi Rue d’Ens.
Mère. Discussion sur la mort, la religion.

Écrire toute la vie réelle et tout le rêve. Écrire la terre et le ciel. Et l’enfer.

J’approche des 50 ans et j’ai toujours autant soif de musique, de littérature, de peinture…

Croire encore à ma vie.

15.9. Père fait sur lui. Sommeil et repas restent ses seules occupations.

Je ne laisserai rien dans l'ombre. Je dirai tout. Pas de secret à la SK.

Père passe sa journée assis dans le fauteuil. Il n'écoute plus la radio
depuis pas mal de temps, perdu dans sa somnolence. S'éteignant lentement à la vie. Ne sachant plus précisément quel jour on est. Suivant encore un peu les conversations.

Amour. Non-juger. Ni rejet ni possessivité.

J'ai quasi tout raté : amour, écriture, profession...
Me reste-t-il une dernière chance?


Sentir au centre de l'âme la présence du Christ.
Prière : ce sentiment du Christ en soi.
J'ai quasi tout raté : amour, écriture, profession...
Me reste-t-il une dernière chance?



22.9. Mère : maintenant je suis assise là et je ne fais rien, je suis inutile.
Je ne lis plus le journal. Toute cette misère me fait pleurer.

Père : rien ne m’intéresse plus.

29.9. Père encoprésique. Mère le lave.

Étonnante[PK1] [PK2]  prolongation de l’été.

Il y a pour moi quelque chose de désespérant dans le règne prolongé du soleil.
Goût des jours mélancoliques, des saisons de brume et de gel où l’âme se retire dans la pénombre intérieure. Automne, hiver : saisons de l’introversion.








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