En ce temps pascal, il est bon de revenir à l’essentiel.
Depuis l’élection du Pape François, l’Eglise catholique se trouve devant un choix fatidique : ou opérer enfin une conversion radicale ou continuer cahin-caha sa route multiséculaire faite sans doute d’éclairs de sainteté, mais hélas ! trop souvent de conformismes médiocres, d’ambiguïtés, d’intrigues vaticanes, de préjugés dogmatiques contredisant la Loi d’amour du Christ (citons entre autres l’exclusion des homosexuels de la communauté, l’exclusion des femmes du sacerdoce, l’attitude peu amène à l’égard de la dimension affective et sexuelle de l’être humain…).Ce qui est exigé maintenant, c’est un pas en avant vers le Christ infiniment plus risqué que le Concile de Vatican 2, un passage à l’acte de charité sans réserve, un chemin de croix et de résurrection collectif sans exemple dans l’histoire du christianisme.
Un des rares exemples individuels fut celui de François d’Assise dont le Pape a emprunté le nom. Le Pape François suscite grandement la sympathie des gens. Cet écho favorable toutefois ne suffit pas si rien ne change fondamentalement dans les pratiques et les positions de l’Institution ecclésiale. Une Eglise fidèle à François d’Assise et donc au Christ sera une Eglise nouvelle, une Eglise vraiment catholique rompant avec le catho-conservatisme des derniers siècles, celui qui a souvent été hostile aux avancées de la science et de la pensée modernes, qui a soutenu des régimes politiques oppressifs, qui a prôné une morale paternaliste, autoritariste, qui n’a pas choisi en toute rigueur entre Mamon et Dieu, entre le Pouvoir et la Miséricorde.
Le Pape François osera-t-il cette radicalité salvatrice ?
L’Eglise est la demeure de la Miséricorde ou elle n’est rien, la demeure du Ressuscité, témoin de la Miséricorde infinie.
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