26.4.14

LABYRINTHE DES JOURS 2014


2014

22.2. Margot, emmitouflée dans son imper rose, ne retrouvant pas ses mains cachées par les manches trop longues, à l’aise dans le jardin qu’elle arpente  vaillamment. On cueille des pâquerettes.

Lou fait un peu de vélo.

Margot s’amuse des facéties de sa sœur.

Les chats s’abritent dans la serre. Ils paressent à longueur de temps allongés sur les étagères parmi le chaos de vieilleries laissées par le jardinier qui a abandonné son travail depuis belle lurette.

Les VHLM repartent après le déjeuner pour Chatel où ils rejoignent les amis alsaciens pour une semaine de vacances d’hiver.


23.2. L’écriture est infini « hard labour ». Écrire et sans cesse réécrire. Impossible approche de l’insaisissable.

6.3. Promenade dans les collines près de Zimmersheim. Champs labourés. Soleil laiteux. Début des floraisons aux arbres.

9.3. Ce fait énorme : que nous sortons tous, tant que nous sommes, célèbres ou inconnus, riches ou pauvres, de la Femme. La Mère : origine de toute humanité, du moins charnellement.

Prisonnier de ma citadelle de mots, je n’ai pas vraiment  perçu la vie autour de moi. J’écris pour éviter de vivre. Pour vivre par procuration sans me plonger dans la fange grouillante, dans la chair vivante des êtres et des choses.

Chacun sa citadelle. Personne n’est dans la vie. Nous faisons tous emblant de vivre.

Écrire pour dire notre pauvreté, notre perdition, notre soif de vraie vie.

Écrire pour dire la grandeur de chaque être vivant, quel qu’il soit,

Écrire pour dire la lumière secrète des obscurs, des muets.

Père, Mère : des héros de la vie humble, quotidienne, humaine, vraiment humaine dans leur fragilité, leurs imperfections, leurs souffrances, leur malhabile besoin d’aimer et d’être aimé.

Écrire pour dire la vie précaire, mortelle, impossible.
La vie divinement humaine, humainement divine.


20.3. Jour du printemps. Lumière, pâquerettes constellant l’herbe, frondaisons roses, jaunes, blanches, tout chante sur fond bleuté de montagnes aux crêtes enneigées.

Centième anniversaire de Mère.
C’est aussi la fête de la St Herbert. Ajoutons que hier RK m’a appris qu’il s’est marié un 20 mars.

Visite au cimetière, lieu paisible où je dormirai pour l’éternité comme Père et Mère, Père G, Suzanne, Marcel, Camille…et ceux qui nous suivront.


21.3. Les maux de la tribu.

Roman familial, roman de la tribu humaine rien qu’humaine. En sortir, percevoir, au-delà, le silence, le mystère des vivants et des morts.


27.3. Vidéo. Margot sur le toboggan.


2.4. XX° siècle : siècle de Jules G qu’il traverse presque entièrement. Sa vie, un vrai roman.

7.4. Les pâquerettes et les fleurs jaunes de pissenlit enchantent humblement le jardin.

J’appartiens à la descendance des mystiques et des fous rhénans.

Perdu dans l’extrême banalité de la vie et à l’écoute de son cœur secret.

9.4. Écrire pour dire la vie humaine banale et grandiose.

22.4. L’existence est quand même une sacrée aventure. Aurais-je préféré ne pas être ? Question folle.


26 AVRIL

Coup de fil de JG me souhaitant bon anniversaire.

Vivre le retrait radical et le radical travail intérieur.


Trouveur plus que chercheur.
Je ne cherche pas, je me laisse trouver.



5.5. Nous installons les bacs de géraniums sur les rebords des fenêtres.

16.5. Amour des gens les plus ordinaires (personne n’est ordinaire), des réalités les plus humbles, rues de Pul, notre jardin, notre maison.

18.5. Je suis, j’ai toujours été excessivement émotif.

2.6. Publication de l’article TRISTE IMAGE DE LA FRANCE dans LA CROIX.

Le secret : il n’y a rien à saisir, il n’y a qu’à s’abandonner à ce qui se donne gratuitement.

Depuis toujours, comme Cartesius, LARVATUS PRODEO.

14.6. Publication de l’article « le jour le plus noir » dans L’ALSACE.

21.8. Je donne régulièrement un concert au piano installé dans le hall de la gare de Mulhouse.


11.9. Publication de l’article L’ECOLE ET LE NUMERIQUE par LA VIE.


Du 9 au 14.10.
Voyage à Paris avec L et JG.



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