BARQUES BRÛLANT DE NUDITE
barques qui dans d'ardentes brumes se dissolvent
barques au fond des nuits brûlant de nudité
cargaisons de péchés que les astres absolvent
et que l'aurore noie de luminosité
FEU DE FANGE AU BORD DE LA FOLIE
venez louves liquides aux langueurs de lait noir
laper le feu de fange au bord de la folie
venez filles de crime ensanglanter le soir
et mordre dans l'obscur les faces d'agonie
VISAGES A TRAVERS DES VITRES VIOLEMMENT LUMINEUSES
visages à travers des vitres violemment
lumineuses entre les orages
avec des neiges d’éclairs dans les regards
avec des chevelures comme
sentes de fraîcheur
se perdant dans les sous-bois aux myosotis
visages que traversent des ailes vastes
comme l’aube
souveraine transparence au-dessus des agonies
AILES VASTES COMME L'AUBE
A L'OCCIDENT DES DIEUX
A l'occident des dieux, éclate,
splendeur verte de l'athéisme, ouragan de roses !
Au-dessus des dômes et des palais,
danse, printemps d'ailes et d'épées!
Seuil de la
nouvelle Ionie. Embruns des prophéties
jusqu'aux Andes,
aux Mongolies.
Dans le
scintillement des chaos de foudres, tu nais,
Eustrie, ode de
porphyre montant des mers.
derrière les herbes d'acier
brûlent les
porcheries
brume de débauche
que les socs
taillent en soies
de sang
Nous mangions
des groseilles au fond des jardins de jade
tandis que dans la verdure violette des Asies
tandis que dans la verdure violette des Asies
croissaient les noirs éclairs de la mélancolie.
CROIT LE REGNE
D'IRIS LA SOUVERAINE
sur la mer fut ton chemin
tu viens
tu sors des
tombeaux de Sumer du Pérou
et tu t'avances
sur la terre neuve jonchée de germes
dans le scintillement des vergers de vertige
filles en touffes de foudre
indolentes comme le lait
tu es la
géométrie non-euclidienne
petite ouvrière
de Smolensk
tu es la Sophia
des théosophies orientales
tu es une chienne
rôdant dans les jardins d'Académos
tu es prêtresse
du Soleil à Cuzco
tu es la main du
maître Mathis Gothart Nithart dit Grünewald
peignant le Christ en croix
d'Isenheim
tu es cette
pauvre vieille de l'Aurès ployant sous son fagot
tu es
l'ordinateur fonctionnant aux usines Fiat à Turin
Iris les
temps sont mûrs
tu sors des
tombeaux d'Egypte
et à l'occident
des dieux
dans la poussière
des chantiers
tu foules la
terre d'Eustrie
approche approche
de cet arbre de cris
jaunes et rouges
debout dans le sommeil
et secoue les
dormeurs séculaires
sous la chappe de
grisaille
entre les cuisses
velues des guerres
tu croîs terre
des libres éclosions
entre les cuisses velues
des guerres
gouffres bruns des débauches
spongieuses immensément
journées des crimes
gouffres bruns
des débauches tôles tessons CRACHEZ
avec sous les
robes le rire
et ces crapauds
délicieux de bave
la fosse où des
légions entières
étincelantes de
métaux
s'engouffrent
le bleu funèbre
chante en moires de corruption
dans les antres
de vos nudités adolescentes filles des mers
les guerres aux
plumages d'aigles passent entre vos cuisses
impudiques ô
ménades précoces ô bêtes impubères
neige d'encre de
vos gémissantes délectables bouches
doigts de braise
barques de lait
de vos périnées de jeunes laines d'ombre
spongieuses
immensément journées des crimes
délicieux
arôme du venin
volcanique des coïts sous les brises
d'Aorasie
proue suave
s'enfonçant dans la brume orange
des plaisirs
poutre de lave
fichée au centre
dans le miel des
cuisses écartées
lait et encre se
mélangèrent dans leurs bouches
toutes nocturnes
de fraises
au coeur des
vastes demeures de boue
BRISES BAIGNANT
SEPULCRES ET PORTIQUES
balbutient les
bouches près des épaules d'archipels
verdure douce où
roulent les crânes
vers les
blancheurs des mers
crânes de Sade de
Sappho
la foudre dévore
les filles
et les abandonne
inertes sur le gazon
de ce parc
d'Arcadie
aux sépulcres de
luxure
Babil des
brises dans les bleus bosquets de l'oubli !
Fumées, fraîches
odeurs du soir montant des herbes d'ombre!
Le déclin doré de
douceur drape les cariatides ;
Et les palmes de
paix balaient les frontons de l'Attique...
noirs cyprès
la puanteur tiède
des tombes se répand dans la touffeur de l'air
des remugles de
géhenne montent des fosses de fange
la foudre se fige
dans les miasmes de mort
la paille (knout)
des supplices (ongles nerfs) brûle les porcheries
Un ange
resplendissant cravache des rondeurs superbes.
Velours déchiqueté
d'où s'épanche la salive des saturnales.
Buvez, lèvres de
mort, ce vin d'entrailles, ce vin de gorge tranchée.
Oiseaux des
ténèbres, précipitez-vous au milieu de ces noces
nocturnes, et soyez
voraces d' yeux, de langues, d'oreilles
délicates où expirent les
rumeurs du monde.
saignent
ferrailles d'angoisse crient rient rails de rage dans la
ronde hautaine des
nébuleuses
socs tranchant la
glaise des abjections
dans la nudité
des nuits
et blasphèmes
flagellations
CRACHEZ meutes de
holches et de vos groins
fouillez les femailles
et la paille poissée de sang
hurlurances
ïambes de
meurtres
les décombres des arbres fument
dans le
brouillard aux noires odeurs
la guerre rôde aux
horizons
l'enfant est seul
parmi les ruines
aux terribles
exhalaisons
odeurs de
meurtres et d'urine
hurlez
MUNDUS EST
IMMUNDUS
ongles
nerfs
furoncles
fers
hongres
khmers
ombres
glaires
chairs
hères
serfs
Un ange
rayonnant, blond tankiste imberbe, fouaille
les tendresses
d'Eustrie.
Sous les lambris
se tordent
des cyclones.
Les épées
plongent
vers les gorges
et la gaze
voilant les
cuisses.
Giclées de sang
contre les miroirs,
giclées de sang
sombre,
clameurs ;
longues
lamentations répercutées par les couloirs
jusqu'à ce que, vers l'aurore, le lait
bleu du silence
ait noyé les vastes chambres des demeures de boue.
la verdure des
crimes hyènes ! ha! tigres ! dévore l'enfer gris de béton
TYGER TYGER
BURNING BRIGHT
IN THE FORESTS OF
THE NIGHT
baignant de fraîche
tendresse les sépulcres
la flore des violences
progresse sur les boulevards
jaillit en arabesques jaunes sur les places
éclate arborescence vertigineuse contre les façades des banques cerne les palais les tribunaux les chancelleries les églises majestätische sittliche Gebaüde
jaillit en arabesques jaunes sur les places
éclate arborescence vertigineuse contre les façades des banques cerne les palais les tribunaux les chancelleries les églises majestätische sittliche Gebaüde
des milliards de
termites montent à l'assaut de la cathédrale
vaste carcasse délaissée
au milieu des champs de tulipes
le feu s'empare des arbres et des
constellations
les empires s'écroulent comme d'énormes forêts pourries
et la plèbe livide et pourpre la pègre prophétique roulant
des joyaux dans
son écume submerge les jardins royaux
des enfants armés
de mitraillettes massacrent les passants à
l'aveuglette
des
femmes nues viennent maternellement essuyer leurs visages
noircis
de fumée et panser leurs blessures
puis elles vont s'agenouiller au
milieu des chaussées laissant les
balles cribler leurs chairs laiteuses.
un homme
ensanglanté titube sur le trottoir ses mains flamblent
et ses yeux sont crevés
une foule flasque l'entoure mais ne le voit
pas
un ange (Rimbaud)
fumant placidement une cigarette barbouille les
murs de grandes
lettres de sang
VIVE LA REVOLUTION VIVE LA LIBERTE VIVA LA MUERTE
le meurtre danse de beauté à travers la
ville
les enfants sourient aux désastres et
s'avancent dans des zones
calmes comme l'enfer dans la tiédeur
déchirante des agonies
les décombres sont des seins de jouvencelles
frissonnants de pureté
les croix ruissellent de crachats
New-York fleurit
glorieusement de crevasse-vulves
on enterre les enfants dans les
parcs défoncés où rôdent les tigres
des ailes candides déchiquettent les
meurtriers.
DES TIGRES
DEVASTENT LES CATHEDRALES
PERDUS DANS LES
FORETS DE LA NUIT.
UN ANGE ECRIT :
MORT A DIEU!
LA LIBERTE AUX
SEINS D'ADOLESCENTE AVANCE
PARMI LES DECOMBRES DES EMPIRES.
VERDURE DE DIEU.
PARMI LES DECOMBRES DES EMPIRES.
VERDURE DE DIEU.
MERS DANSANT AVEC LES ILES AVEC LES NEBULEUSES
mers dansant avec les îles
avec les nébuleuses
à l'occident d'Eustrie
là où naissent les tendresses tièdes des lilas
où se creusent de bleues trouées les firmaments d'angoisse
traversés par l'incandescence des rails
violette féminité des eaux
vastes odeurs des nuits sur les étreintes
moires qui se meuvent jusqu'au silence des îles
où dorment les serpents lovés dans la nacre des nuits
eaux dansant avec les îles
avec le sommeil des reptiles
dansant avec les galaxies
mers de roses creusées de cratères violets
dansant avec les cris
des rails d'angoisse
les névroses
striées de stridences noires
RIEN RIEN ROIS QUE LA FETE DE FEU
brasiers peuplés de paons calmes et nobles
Les princes d'Eustrie, Galga, Nurbur, Maldoror,
avancent parmi les feux: grands insectes noirs,
subtils animaux vêtus de sang.
Les torsades de fumée tournent et s'épaississent
au-dessus des buissons rouges de leurs chevelures
tandis que les guerriers aux masques d'effroi
dansent au rythme du tam-tam.
Accueille tes épouses morganatiques, ô monarque
des archipels.
Servantes soyeuses venues des mers
et que déflorèrent les foudres de solstice.
Nous marchions filles des herbes près des marbres de menthe
jusqu'aux murailles des morts là-bas près de Ninive.
Nous étions des bêtes éclaboussées de boue blanche
et l'ombre des guerriers protégeait notre enfance,
vaste presqu'île de bronze toute bruissante de palmes.
Accueille tes épouses, ô roi des îles.
Le feu de leurs ventres calcinera l'aigle funèbre des
guerres.
MONSTRUEUSE VERDURE DE MORT
ces amoncellements de cruautés
ces éventrements de la paix dorée
des campagnes et ces férocités (napalm)
ces cris aigus ces cris rauques et
ces éventrements ces viols parmi les décombres bruns
ces hurlements sous les feuilles huileuses
forêts en folie furies fluides fouillant
le ventre de l'Afrique
et ces entassements de cadavres
ces myriades de mandibules mâchant la charogne (napalm)
dans la rumeur moite de la jungle
et ces jaillissements de sang sombre ces luxures
ces rugissements de fauves et puis
cette tranquillité
blanche de la mort
cette monstrueuse
verdure de la
mort
VULVE D'OMBRE
toi vulve de
catin pourrie toi terre astre de faim
soleil d'abîme
TOI
dans le sommeil
de ta toison noire
croissent les
soleils les glaciers les empires
ténébreuse
tendresse
gazon vertigineux
les dômes montent
et dansent sur ta lassitude.
et sous la fourrure
des rails trempée de bruine
les rats se
vautrent insomniaques
dans la lave des
vagins
TU ES LA FETE DE
FANGE SPLENDIDE
LA FETE DE FOUDRE
QUI SAIGNE A
L'OCCIDENT DES DIEUX
A L'OCCIDENT DES
DIEUX (O EUSTRIE DE NACRE!)
PARMI LES
TENDRESSES VERDATRES (O FOULQUES! O FOUG
ERES)
CROIT LE REGNE
D'IRIZEE HALLELUYAH!
BRISES BAIGNANT
SEPULCRES ET PORTIQUES
ODE DE PORPHYRE
EMERGEANT DES LANGUEURS DU SOMMEIL
RIEN RIEN ROIS
QUE FETE DE FEU
FABLE DES AILES
EMBRUNS DES PROPHETIES JUSQU'AUX
ANDES AUX
MONGOLIES
MERS DANSANT AVEC
LES ILES AVEC LES NEBULEUSES
PARMI (PALMES O
JUBILATIONS!) LES FEUILLAGES DE GLOIRE
L'ODEUR DES
HOLOCAUSTES
LES PSAUMES DE
NEIGE EXULTENT DANS LA NUDITE DES NUITS
LIBERTE DES
ECLAIRS SUR LES HERBES D'ACIER
ARCHANGES
COURONNES D'ORAGES DE ROSES.
contrées de bave
ferrailles de foudre TU SAIGNES
dans la poussière
des chantiers haches de cendre d'angoisse
gouffres bruns
des débauches tôles tessons crachez
lambeaux de
meurtres (O STILLE DER SCHATTENWELT!) tombant des
ombres crucifiées
la paille
des supplices brûle les porheries
la verdure des
crimes hyènes ! ha ! tigres ! dévore l'enfer gris de béton
rails de rouille
artères de mazout NOUS rats sueur nègre HOLCHES DE
HAINE
traversant (socs
; missiles) les strates de brouillard
fourrure funèbre
fonge
veinée de la
(ATHEISME) ve et de ven (REPTILES) in glaise des abjec
tions
îambes de houille
TUEZ hurlant EXTERMINEZ (napalm;
(schisme) entre
les cuisses velues des guerres
et
IN...dans...SO...la graisse grouillante... MNIAQUES
des doutes
des blasphèmes
toi vulve de
catin pourrie toi terre astre de faim soleil d'abîme TOI
A L'OCCIDENT DES
DIEUX (O EUSTRIE DE NACRE!)
PARMI LES
TENDRESSES VERDATRES (O FOULQUES! O FOUGERES)
CROÎT LE REGNE
D'IRIS HALLELUYAH!
BRISES BAIGNANT
SEPULCRES ET PORTIQUES
ODE DE PORPHYRE
EMERGEANT DES LANGUEURS DU SOMMEIL
RIEN RIEN ROIS
QUE FETE DE FEU
FABLE DES AILES
EMBRUNS DES PROPHETIES JUSQU'AUX ANDES AUX
MONGOLIES
MERS DANSANT AVEC
LES ILES AVEC LES NEBULEUSES
PARMI (PALMES O
JUBILATIONS!) LES FEUILLAGES DE GLOIRE
L'ODEUR DES
HOLOCAUSTES
LES PSAUMES DE
NEIGE EXULTENT DANS LA NUDITE DES NUITS
LIBERTE DES
ECLAIRS SUR LES HERBES D'ACIER
ARCHANGES
COURONNES D'ORAGES DE ROSES.
contrées de bave
ferrailles de foudre .TU SAIGNES
dans la poussière
des chantiers haches de cendre d'angoisse
gouffres bruns
des débauches tôles tessons crachez
lambeaux de
meurtres (O STILLE DER SCHATTENWELT!) tombant des
ombres crucifiées
la paille
des supplices brûle les porcheries
la verdure des
crimes hyènes ! ha ! tigres ! dévore l'enfer gris de béton
rails de rouille
artères de mazout NOUS rats sueur nègre HOLCHES DE
HAINE
traversant (socs
; missiles) les strates de brouillard
fourrure
funèbre fange veinée de la
(ATHEISME) ve et de ven (REPTILES) in
glaise des abjections
îambes de houille
TUEZ hurlant EXTERMINEZ (napalm;(schisme) entre
les cuisses velues des guerres
et IN...dans...SO...la graisse grouillante...MNIAQUES des doutes
des blasphèmes
toi vulve de
catin pourrie toi terre astre de faim soleil d'abîme TOI
GRANDES SOUFFRANCES MARMOREENNES PARMI LA TIEDEUR DES MIMOSAS
grandes souffrances marmoréennes
parmi la tiédeur des mimosas
les plissements hercyniens soulèvent
les âmes sanglantes dévorées d'épées et d'abeilles
et attisées par l'haleine des océans
toute givrée de colombes à nos croisées
entre hiver et printemps présences démoniaques
derrière le vaporeux paysage de fleurs
abricotiers des vallées d'oracles
où fume noire la nudité des vierges ordonnatrices des meurtres
où contre les falaises sont crucifiés
les guerriers scintillants aux torses de ténèbre
les paumes délicates des nymphes recueillent
la sève des athlètes sacrifiés fichés au sommet des falaises
membre dressé vers le soleil de solstice
parmi les brumes de guêpes
le souffle des sables brûle
desséchant les vallées incurvées
où les branches sanglantes gémissent la nuit
sous les rochers pythiques.
grandes souffrances marmoréennes
parmi la tiédeur des mimosas
les plissements hercyniens soulèvent
les âmes sanglantes dévorées d'épées et d'abeilles
et attisées par l'haleine des océans
toute givrée de colombes à nos croisées
entre hiver et printemps présences démoniaques
derrière le vaporeux paysage de fleurs
abricotiers des vallées d'oracles
où fume noire la nudité des vierges ordonnatrices des meurtres
où contre les falaises sont crucifiés
les guerriers scintillants aux torses de ténèbre
les paumes délicates des nymphes recueillent
la sève des athlètes sacrifiés fichés au sommet des falaises
membre dressé vers le soleil de solstice
parmi les brumes de guêpes
le souffle des sables brûle
desséchant les vallées incurvées
où les branches sanglantes gémissent la nuit
sous les rochers pythiques.
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