ESSAI DE
MANIFESTE FÉMINISTE À L’USAGE DES HOMMES
Depuis plus
de cent ans, depuis toujours sans doute,
les femmes se battent bravement pour obtenir l’égalité avec les hommes.
Il est
temps, il est grand temps que les hommes se réveillent à leur tour et
commencent à se battre activement pour l’égalité des femmes, voire pour l’égalité
avec les femmes. Toujours en retard les hommes, bouchés, aveugles, obtus,
poursuivant leurs mêmes débiles affaires
depuis la nuit des temps, à savoir être les maîtres du monde, les dominants fiers de leur sexe soi-disant fort . Et obsédés par
leur folie de domination, ils ne voient pas l’évidence. Ils ne voient pas que
la merveille des merveilles, le nec plus ultra du genre humain, c’est la femme.
Et qu’ils auraient tout intérêt à devenir les égaux des femmes au lieu d’en
être les oppresseurs.
La femme
trône au milieu de la vie, de la vraie vie. Elle est l’amante, l’épouse, la
mère, l’objet de tous les désirs des petits et des grands. Tout vient d’elle et
tout va vers elle. Elle est l’alpha et l’oméga. Elle est la fécondité, la
Terre-Mère, l’Alma Mater. Elle est le charme, la beauté magnifiée par les
artistes de tous les siècles, la sainte icône des religions, la pin up pulpeuse
explosant sur les écrans, l’élément–appât
privilégié de la publicité. Elle est l'emblème des sublimes valeurs, la
personnification des vertus avec majuscule, Justice, Vérité,
Liberté…Elle est la Marianne de la République. Elle l’éternel féminin, cet
éternel féminin qui nous tire vers le haut, comme le proclamaient Goethe et
toute la poésie romantique, de Novalis à Hölderlin.
C’est la
part la plus lumineuse, la plus désirable de l’humanité. Et vous, bipèdes
mâles, vous n’êtes rien ou, soyons indulgents, presque rien. Un rien se prenant pour le tout, l'ubuesque règne de la toute-puissance en tout domaine, religion, politique, philosophie, arts, sciences...Vous n’êtes peut-être
que des appendices inutiles semblables à ce dérisoire bout de chair
qui est l’emblème de votre sexe.
Vous n’intéressez personne que vous-mêmes, sempiternels Narcisses. Vous êtes
tout juste bons à faire l’armée grise des serviteurs de l’État et de l’Économie,
gens sérieux, à la lourdeur de plomb, gens à costume sombre et cravate ou
encore robots revêtus de la tenue bariolée des guerriers, future chair à canon, fauteurs de la pire folie humaine, la guerre.
Et de tout temps, pour vous venger de la merveille que représente l’être féminin,
par jalousie vous avez fait régner votre stupide domination, votre ordre
soi-disant viril en jouant pompeusement, pesamment les rois-soleils, les papes,
les présidents, les juges, les docteurs de la loi et des sciences, les grands philosophes, les fondateurs des religions, les glorieux génies des arts et des lettres, enfin toute la farce
des Pouvoirs, tout l'empyrée impressionnant de la puissance et de la grandeur humaine oppressant de sa hauteur la plèbe anthropoïde. Frères en
masculinité, en machisme, en phallocratie, il est temps, il est grand temps de
vous tourner vers l’astre de la féminité et de vous en laisser éclairer plutôt
que de le camoufler obstinément derrière la muraille de votre prétention, le
théâtre grandiloquent et clownesque de la domination masculine. Il est temps,
il est grand temps, de vous mettre à l’école des femmes, et cela à tous les
plans de la vie. Congénères mâles, que votre ambition soit désormais l’égalité
existentielle avec la gent féminine et non plus la subordination et le mépris
de cette part la meilleure de l’humaine condition.
Hommes, on
vous a appelés le sexe fort et vous avez joué complaisamment la mascarade de la
force, de l’arrogance agressive, vous avez gonflé les biceps, fait montre de votre
musculature puissante, de vos épaules athlétiques. Vous avez joué les gros bras, les infâmes machos, les
féroces soldats de la Patrie se sacrifiant héroïquement aux champs d’horreur
dans des guerres absurdes. O Hercule ! ô Tarzan ! ô Rambo ! ô
Ubu ! glorieuses et grotesques figures de la force virile, de la
toute-puissance du mâle humain.
Mais c’est
le sexe faible qui est le sexe fort. C’est le sexe faible qui détient les
records de longévité. C’est le sexe faible qui résiste le mieux aux
vicissitudes de l’existence. C’est le sexe faible qui est le plus sensible à la
vie, cette vie dont il est la matrice, cette vie qu’il défend avec le plus de
pugnacité, de ténacité et d’empathie. Redoutables membres du sexe fort, osez
revendiquer le droit à la faiblesse, car selon la sagesse chinoise la force est
dans la faiblesse, dans la souplesse. La
force brute, la rigidité du mâle mène à la guerre, à la destruction et à la
mort. N’êtes-vous pas las de la rage de
dominer, de conquérir, de prouver sans cesse, toujours à nouveau que vous êtes
les plus forts, les plus beaux, les plus rapides, les plus performants ? O
phallocrates impénitents, incurables suppôts du patriarcat, renoncez à la fin à
votre démentielle volonté de puissance et étreignez la vie telle qu’elle est,
simple, concrète, splendide, précieuse, vulnérable. N’aspirez plus à figurer au
palmarès des records, dans les annales
de l’Histoire, sur les plaques des rues, sur les piédestaux des héros, sur les monuments aux morts,
mais consentez à rayonner en humbles vivants sur la terre des vivants.
Votre
jalousie, mâles orgueilleux, concerne spécialement la fonction reproductrice,
maternelle, des femmes. Les femmes sont la source de la vie et ce privilège
capital, cette prérogative absolue, vous l’envierez éternellement ;
éternellement vous jalouserez les utérus. Ne restez pas des exclus du royaume
des Mères. Revendiquez donc, bipèdes à la poitrine plate, au ventre dur, aux
hanches étroites, votre place dans la plus noble tâche, celle de donner la vie. Ne vous contentez plus des délices de
la conception, ne vous limitez plus dans l’acte de génération à la brève fécondation initiale. Mais participez
vous aussi aux jouissances et aux nobles douleurs de l’accouchement. Devenez maternels sans complexe. Vous les
coqs altiers, transformez-vous sans honte en papas poules, heureux de soigner,
de dorloter, de protéger vos petits.
On vous a
cantonnés dans les travaux extérieurs, les rugueuses affaires de la cité tandis
que les femmes s’accaparaient les activités fondamentales de la vie, la
reproduction, l’habitation, l’alimentation, l’éducation des enfants. Ne vous laissez
plus enfermer dans vos missions coutumières, la politique, la guerre, la
finance, la technique, la gestion…toute cette machinerie rébarbative de l’ordre
collectif. Battez-vous, fût-ce au nom de la discrimination positive, pour
l’accès aux si méconnues occupations dites féminines, le ménage, le soin des
enfants, la cuisine, toutes ces
activités si paisibles, si proches de la vraie vie.
Sources de
la vie, les femmes en sont aussi les prêtresses. Elles cultivent l’art subtil
de la sensualité harmonieuse, la sensualité de tous les sens, la sensualité du
corps entier, tandis que vous, malhabiles humanoïdes mâles, obsédés de pénétration, éjaculateurs précoces, vous vous
contentez de pas grand chose, de furtives, de pitoyables secousses de plaisir.
Sur ce plan aussi mettez-vous à l’école de vos congénères féminines. Ne vivez
plus seulement dans vos cerveaux, accrochés à votre sacro-sainte rationalité.
Apprenez à vivre avec tout votre corps, toute votre sensibilité. Ne vous
contentez plus de la prose, souciez-vous aussi de la poésie de la vie, des
couleurs, des odeurs, de la musique, du toucher, du goût de la vie. Apprenez la
voie de l’extase lente, océanique de tout l’être que connaissent vos compagnes
aux formes ondulantes.
Jetez à bas
la dictature machiste, l’empire du phallus, du gros membre superbe et stupide
qui vous tyrannise, vous aussi, les mâles, et vous vole votre corps entier, vos mains, vos jambes,
votre ventre, votre torse, votre cou, votre bouche, votre nez, vos oreilles,
vos yeux, en vous réduisant à la virgule fugace
de votre virilité au lieu de vous ouvrir à l’octave de tous vos sens.
Comme les
femmes, osez la beauté. Assez du corps
mâle mondialement uniforme, revêche, robotique. Assez du clone innombrable de
Mister Univers. Abandonnez vos misérables façons de vous vêtir, vos éternels
complets vestons gris-noir de croque-morts, votre perpétuelle grisaille, vos
cravates comiques, votre coiffure au carré. Osez des modes inédites, des coupes
audacieuses, des couleurs vives. Osez de nouvelles façons de vivre, plus
fluides, plus inventives. Osez la poésie de la vie.
Comme les
femmes, osez manifester votre affectivité. Assez de la comédie du macho impassible
qui ne pleure jamais, assez du masque de dureté, de ces poses hautaines
auxquelles vous vous êtes forcés depuis des millénaires pour paraître forts, insensibles à la
douleur, animés d’une volonté d’acier, apparemment dépourvus de sentiments, de
problèmes, maîtres de vous comme de l’univers. Otez le masque, le masque de
fer. Donnez enfin libre cours à toute votre soif de tendresse refoulée depuis
toujours. Libérez-vous, mâles comprimés, complexés. Devenez enfin humains.
Devenez vous aussi les instruments de la tendresse humaine.
Frères
masculins de tous les pays, unissez-vous pour reconquérir votre part féminine.
Mais sachez que cela ne se peut sans renverser l’antique domination machiste,
le règne du mythe de la glorieuse virilité, l’ordre des hommes graves à la
langue de plomb, des têtes enturbannées, couronnées, mitrées, casquées. Frères
mâles de tous les pays, unissez-vous pour défaire ce vieil ordre vermoulu dont
vous êtes les supports inconscients et ouvrez-vous à l’irradiation du féminin
en triomphant de votre ancestrale peur de la femme, de cette gynophobie
viscérale qui depuis les origines est tapi dans votre tréfonds. Enterrez la
hache de guerre, de la guerre des sexes
dont par votre folie de domination vous êtes la source. Déposez le sceptre de
votre imaginaire royauté en espérant que les femmes ne le ramasseront pas, ce
maudit sceptre, pour instaurer à leur tour une nouvelle dictature, la dictature
féministe, la gynocratie.
Changer la
vie, formulait le voyant Rimbaud : cela ne se fera pas pour l’homme, l’homme masculin, sans qu’il renonce à son
Moi tout-puissant. Et c’est à ce prix que peut-être « la femme deviendra
l’avenir de l’homme », pour paraphraser un autre poète, Louis Aragon. À
bon entendeur salut.
8 mars 2018,
Journée des droits de la Femme.
PENSÉES CONCERNANT LE FÉMINISME ET LES RELATIONS ENTRE HOMMES ET FEMMES
Vagues de boue sexuelle submergeant le monde, boue des abus perpétrés par des dominants sur des femmes et des enfants. Cette boue est de tous les temps et de toutes les cultures. Généralement cachée, aujourd'hui elle commence à se dire, surtout par la bouche des femmes. Ce qui est nouveau: tout est maintenant étalé sur la place publique. La façade de la grande Hypocrisie sociale se fissure.
On pourrait faire une anthologie des écrits misogynes. Une bonne part des grands noms de la philosophie et de la littérature y figureraient.
Paul de Tarse reste pris dans la traditionnelle idéologie de la domination masculine caractérisant toutes les cultures mondiales et en même temps proclame l'égalité de l'homme et de la femme en Dieu. Position paradoxale, ambigüe marquant le christianisme jusqu'à aujourd'hui.
La mise en cause féministe des conceptions philosophiques,
théologiques, politiques, sociales, morales, généralement prises dans les
structures de la domination masculine, constitue une des grandes révolutions de
la pensée au XX° siècle.
Insuffisante, la volonté d'égalité avec les hommes sans le désir d'un autre monde, sans la déconstruction de l'ancien monde machiste.
Connaissance essentielle : que tout est vrai, mais en relation à son contraire . N'est faux que ce qui affirme unilatéralement. Monde où le
Terrible et le Radieux ne sont pas dissociables, ni la mort et la vie, le ciel
et la terre, la femme et l'homme, etc.
Sens de la mystérieuse cohésion des contraires.
Éluder toute affirmation unilatérale des contraires. Ni règne du masculinisme ni règne du féminisme.
Femme, homme, tant que tu veux comprendre tu ne comprendras pas. Commence par aimer et tu commenceras par comprendre.
Amour est le mot le plus polysémique, le plus saturé de significations contradictoires.
La Source est au plus profond
dedans : dans le Lieu de la Parole, l’Inconscient absolu, où Moi et Toi,
Passé et Futur, Masculin et Féminin…ne s’opposent pas.
Éluder toute affirmation unilatérale des contraires. Ni règne du masculinisme ni règne du féminisme.
Femme, homme, tant que tu veux comprendre tu ne comprendras pas. Commence par aimer et tu commenceras par comprendre.
Amour est le mot le plus polysémique, le plus saturé de significations contradictoires.
ÉROTISME. Ce peu de chair étreignant une autre chair dans le vide
glacial des mondes où toute chair s’en va vers sa mort.
Dans la comédie sexuelle, l’homme fait semblant d’être le
plus fort et la femme d’être la plus voluptueuse. Simulations, simulations, foisonnante fleurit la simulation en actes et en paroles.
Sexe : enfer et paradis, ordure et extase, tourments et
délices.
L’amour physique mêle le plus animal et le plus sublime.
Nous faisons
rarement l’amour. En général nous baisons.
« Il aime les femmes »veut le plus souvent
dire : il aime son propre désir.
L’Éros ne s'humanise qu'enveloppé par Agapé.
La beauté de l’union charnelle ne s’illumine que dans l’espace d’un amour plus grand que l’attirance purement physique.
Le grand mal humain, c’est le pouvoir de l’homme sur l’homme, la domination de la Grosse Bête collective sur la Personne, ou tout simplement de l’homme sur l’autre humain, comme par exemple dans le couple.
Vie de couple.La solitude à deux peut être plus pesante que la solitude tout seul.
Il n'y a que deux choses intéressantes en ce monde: le mystère sacré et le mystère érotique, Dieu et la chair
L'érotisme
exclut toute forme de domination, de harcèlement, d'exploitation de l'autre. Il
est libre partage de beauté, de poésie. Il est communion.
L'érotisme ne supporte pas la vulgarité et exige
l'élégance, le style.
L’Éros ne s'humanise qu'enveloppé par Agapé.
La beauté de l’union charnelle ne s’illumine que dans l’espace d’un amour plus grand que l’attirance purement physique.
La grande affaire
humaine est la tendresse, non le sexe.
Le grand mal humain, c’est le pouvoir de l’homme sur l’homme, la domination de la Grosse Bête collective sur la Personne, ou tout simplement de l’homme sur l’autre humain, comme par exemple dans le couple.
Vie de couple.La solitude à deux peut être plus pesante que la solitude tout seul.
Chaque personne voudrait être aimée sans réserve et pardonne
difficilement à l’autre de ne pas la gratifier de ce total amour. Ce faisant,
on devient soi-même un mal-aimant, incapable d'aimer pleinement, inconditionnellement.
Il n'y a que deux choses intéressantes en ce monde: le mystère sacré et le mystère érotique, Dieu et la chair
L'amour est ce qui transcende le fossé infranchissable des sexes.
Le charme amoureux noie la guerre des sexes dans sa magie.
L'état amoureux, l'état parental (amour de l'enfant):suspens de la guerre des sexes.
Le charme amoureux noie la guerre des sexes dans sa magie.
L'état amoureux, l'état parental (amour de l'enfant):suspens de la guerre des sexes.
Entre
féminin et masculin, fleurissent mille et une sexualités. Chacune, chacun la sienne,
singulière ; mais de prime abord, chacune, chacun est être humain, être de
parole, être parlant appartenant à la commune humanité.
Nouvelle liberté de comportement de l'homme et de la femme. Ne plus réduire l'un à sa virilité et l'autre à sa féminité. Que l'être humain, quel que soit son sexe, puisse jouer librement sur toute la gamme entre masculin et féminin.
Nouvelle liberté de comportement de l'homme et de la femme. Ne plus réduire l'un à sa virilité et l'autre à sa féminité. Que l'être humain, quel que soit son sexe, puisse jouer librement sur toute la gamme entre masculin et féminin.
Ce fait énorme : que nous sortons tous, tant que nous sommes, célèbres ou inconnus, riches ou pauvres, de la Femme. La Mère : origine de toute humanité, du moins charnellement.
Le sens vivant de la féminité me vient de l'amour de ma mère qui a imprégné profondément mon enfance et puis illuminé toute ma vie. Je suis un fils de la mère plus que du père ( le pauvre bougre, j'écris ceci le jour de son 110 anniversaire...).
Autres fils ou filles de la Mère: Jésus, Augustin, Goethe, Baudelaire, Freud, Proust, Colette, Albert Cohen, Barthes, Marguerite Duras, Camus, Romain Gary, Pasolini, Kerouac, j'en oublie sans doute. Fils et filles plus ou moins aimants ou rebelles.
On pourrait faire une liste des misogynes et des matriphobes, mais aussi des androphobes et des patriphobes.
Immenses thèmes, ceux de la haine entre hommes et femmes, entre parents et enfants, entre enfants et parents, haine du père, haine de la mère, indifférence ou haine de l'enfant. Les mythes, les contes, les œuvres culturelles abondent qui illustrent ces thèmes: Médée, Œdipe, Hamlet, Dostoïevsky (Les Frères Karamazov), Strindberg, Freud, Hervé Bazin ( Vipère au poing) ...
"Quand sera brisé
l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle,
l’homme, jusqu’ici abominable, — lui ayant donné son renvoi, elle sera
poète, elle aussi ! La femme trouvera de l’inconnu ! Ses mondes d’idées
différeront-ils des nôtres ? — Elle trouvera des choses étranges,
insondables, repoussantes, délicieuses ; nous les prendrons, nous les
comprendrons" (ARTHUR RIMBAUD).
ROMAIN GARY:
"La seule chose qui m'intéresse, c'est la femme, je ne dis pas les femmes, attention, je dis la femme, la féminité...Le premier homme à avoir parlé d'une voix féminine, c'était Jésus-Christ. Les valeurs de tendresse, de compassion, d'amour, sont des valeurs féminines et, pour la première fois, elles ont été prononcées par un homme qui était Jésus. Ce que j'entends dans la voix de Jésus, c'est la voix de la féminité en dehors de toute question de religion. Je trouve que ce que j'ai fait de plus valable dans ma vie, c'est d'introduire dans tous mes livres cette passion de la féminité soit dans son incarnation charnelle et affective de la femme, soit dans son incarnation philosophique de l'éloge et de la défense de la faiblesse, car les droits de l'homme ce n'est pas autre chose que la défense du droit à la faiblesse.
Bleu ciel est l’amour au commencement.
Bleu ciel, rose est le rêve d’amour, la grande nostalgie.
ROMAIN GARY:
"La seule chose qui m'intéresse, c'est la femme, je ne dis pas les femmes, attention, je dis la femme, la féminité...Le premier homme à avoir parlé d'une voix féminine, c'était Jésus-Christ. Les valeurs de tendresse, de compassion, d'amour, sont des valeurs féminines et, pour la première fois, elles ont été prononcées par un homme qui était Jésus. Ce que j'entends dans la voix de Jésus, c'est la voix de la féminité en dehors de toute question de religion. Je trouve que ce que j'ai fait de plus valable dans ma vie, c'est d'introduire dans tous mes livres cette passion de la féminité soit dans son incarnation charnelle et affective de la femme, soit dans son incarnation philosophique de l'éloge et de la défense de la faiblesse, car les droits de l'homme ce n'est pas autre chose que la défense du droit à la faiblesse.
ARC-EN-CIEL DE L’AMOUR
Bleu ciel est l’amour au commencement.
Bleu ciel, rose est le rêve d’amour, la grande nostalgie.
Roses et douces les amours enfantines dans la lumière légère
du printemps.
Vert, tendrement vert est l’amour au Jardin des délices
plein de splendeur, de parfum, de musique.
Pourpre comme le sang et le feu est l’amour.
Rouge est l’amour quand les corps nus s’unissent dans
l’extase de la volupté.
Rouge l’amour comme tes lèvres quand tu manges des
fraises et que nous buvons du vin pour fêter notre bonheur.
Noir est l’amour comme le vagin de la Terre-Mère,
mystérieuse Déesse, origine du monde.
Noir est l’amour comme ma femme née à Dakar.
Blanc est l’amour comme la poitrine de la gracieuse jeune
vierge, comme le lait de la tendresse humaine.
Jaune or est l’amour comme le soleil resplendissant dans
l’excès de vie.
Bleu lavande et odorant est l’amour en été.
Gris est l’amour dans l’absence, dans la jalousie
térébrante.
Grise la souffrance quand nous nous perdons l’un l’autre dans le brouillard des jours, dans le néant des nuits.
Grise la souffrance quand nous nous perdons l’un l’autre dans le brouillard des jours, dans le néant des nuits.
Rouge est l’amour comme un couteau planté dans mon cœur
blessé.
Rouge et noir est l’amour débordant de désir, de passion, de
souffrance.
Blême est l’amour comme la fin de la nuit quand les amants
se séparent.
Noire et bleu sombre est la profonde peine d’amour.
Brun est l’amour en automne entre foison des fruits et
colchiques de la mélancolie.
Noir est l’amour quand les ténèbres de la mort engloutissent
les corps.
Noire, terrassante, est la rupture du bouquet multicolore.
Abyssalement sombre et déchirant l’amour de Dieu en Christ
cloué sur la Croix.
Blanc est l’amour quand nous nous aimons en totale chasteté
dans la lumière de l’éternité.
Arc-en-ciel multicolore est l’amour quand toutes les
créatures peuvent s’aimer librement.
Arc-en-ciel céleste est l’amour infini de toutes les
créatures.
HAUT CHANT DU TOTAL AMOUR
TENDREMENT VERT L’AMOUR
SANFT GRÜN DIE LIEBE
PARADIS DE
BLEUITÉ
ROUGE
SANG
BLUTROT
ROUGE FEU L’AMOUR
FEUERROT DIE LIEBE
BRASIER DES CHAIRS BRAND DER LEIBER
ROUGE FRAISE LES LÈVRES
ERDBEERENROT DIE LIPPEN
ROUGE VIN L’IVRESSE D’AIMER WEINROT DIE BETRUNKENHEIT DES LIEBEN
NOIR L’AMOUR NUIT DU VAGIN ORIGINEL SCHWARZ DIE LIEBE NACHT DER URSPRÜNGLICHEN
VAGINA
ROUGE L’AMOUR PLAIE SAIGNANTE
ROT DIE LIEBE BLUTENDE WUNDE
ROUGE POURPRE LA FOLIE D’AIMER PURPURROT DER WAHNSINN DES LIEBEN
ROUGE NOIR LE TOURMENT D’AIMER
ROT SCHWARZ
DER SCHMERZ VOM LIEBEN
PÂLES LES AMANTS AU BOUT DES NUITS BLANCHES
QUAND LE JOUR BLÊMIT
DERRIÈRE LES RIDEAUX DE LA CHAMBRE NUE
BLEU VIOLET LA MÉLANCOLIE D’AMOUR
LA TENDRE TRISTESSE DE LA NOSTALGIE
COLCHIQUES FEUILLES MORTES DU SOUVENIR
NOIRS L’AMOUR LA MORT
CATAFALQUES DES AMOURS DÉFUNTES
ROUGES NOIRES LES CLAMEURS DE DÉSESPOIR
ROT SCHWARZ DIE HOFFNUNGSLOSEN SCHREIE
LES JOURS DE DEUIL LES JOURS DE MALHEUR
BLÊMES LES SPECTRES DES AMANTES DISPARUES
BLANC L’AMOUR ANGÉLIQUE DANS LA LUMIÈRE DIVINE
WEISS DIE ENGELHAFTE LIEBE IM
GÖTTLICHEN LICHT
ORGIES DE CHASTETÉ EXTASES LUMINEUSES
ARC-EN-CIEL MULTICOLORE
LE LIBRE AMOUR
VIELFARBIGER REGENBOGEN DIE FREIE LIEBE
CÉLESTE ARC-EN-CIEL L’INFINI AMOUR
HIMMLISCHER REGENBOGEN DIE
UNENDLISCHE LIEBE
DIEU EN TOUTES LES CRÉATURES
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire